Coucou tout le monde !
Comme vous l’avez remarqué, on n’a pas posté d’article depuis une semaine. Enfaîte on était dans un endroit où il n’y avait pas de connexion. On va donc faire ce grand article pour raconter tout ce qu’on a fait.
On était dans un refuge au millieu d’une réserve naturelle qui est à 75 km de la ville de Puerto Madryn. Il appartient à une fondation argentine, avec laquelle on sera encore jusqu’à lundi prochain !
La fondation

Avant de vous raconter ce qu’on a fait, on voulait vous présenter un peu la fondation avec laquelle on était pour que vous compreniez mieux. Son nom est Fundacion Patagonia Natural (FPN). C’est une fondation argentine de protection de la biodiversité qui agit de plusieurs façons : recensement d’espèces, prévention dans les écoles, projets de conservation en relation avec des organisations scientifiques, éco-tourisme, projets d’énergies renouvelables, et participation à des projets en commun avec des organisations internationales (comme Greenpeace). Ils ont trois lieux principaux : leurs bureaux qui sont situés dans le centre de Puerto Madryn (et où nous logons actuellement), une réserve naturelle de plus de 6000 hectares et dans laquelle se situe la Esperanza (le refuge où nous étions pendant une semaine, et enfin Punta Flecha, un observatoire à baleine (en gros un genre de mirador avec un super point de vue sur la mer) qui est pas loin de Puerto Madryn.

Les collègues
Durant cette semaine, nous étions avec deux personnes : Nico et Andrea. Nous les avons rencontré lundi dernier à Puerto Madryn avant de partir pour la Esperanza. Andrea est biologiste et elle travaille à FPN depuis des années et Nico travaillait dans le tourisme et il a rejoint la fondation il y a 5 mois.

Et il y avait aussi pas mal de chiens : Leila, Olivia, Toto, el Viejo, et Jacques.





La Esperanza
On est arrivé à la Esperanza lundi dernier, après un trajet d’environ 1h30. On avait à peu près 20 minutes sur une vraie route puis c’était des pistes en cailloux. Heureusement qu’on avait une voiture qui nous permettait de passer ici sans probème et de transporter tout ce qu’on devait emmenner. C’était vraiment impressionnant parce qu’on faisait des kilomètres et des kilomètres et il n’y avait rien autour de nous à part la steppe à perte de vue.


Puis on est arrivé et on à découvert les lieux. Il y a 4 bâtiments principaux qui forment le refuge : la maison des volontaires qui est la plus à l’écart et celle où nous logions ; la maison de Carlos, l’homme qui vit normalement à plein temps sur place mais qui là était exeptionnellement en vacances, qui est la plus proche de la plage (au nord-est) ; la maison principale qui était anciennement la maison des volontaires et qui ne sert maintenant qu’à accueillir le frigo, et qui est collée au potager et à l’espace avec le barbecue ; et enfin le bâtiment en plein centre (le rouge), qui est un gros atelier/garage et aussi la cabane du cheval de Carlos.


Autour du refuge, il y avait la steppe qui s’étendait. Au nord-est, à environ 200m, il y avait la plage. C’est une plage en gravier avec une pente assez forte et des grandes marées, donc c’était pas vraiment l’endroit idéal pour se baigner. Le paysage était assez plat sauf vers le sud où il y avait à quelques kilomètres des petites colines avec des falaises qui tombent sur la mer.
C’était un paysage magnifique, mais vraiment très sec. Même les plantes vivantes avaient l’air toutes sèches et il n’y avait aucun cours d’eau.




Les animaux sauvages
Une des principales occupations là bas, c’est l’observation d’animaux sauvages. Ceux qu’on a le plus vu, ce sont les guanacos. C’est des genres de lamas mais en plus petits. Le premier matin, on s’est réveillé et quand on a regardé par la fenêtre, on pouvait les voir juste là à quelques centaines de mètres ! Ils vivent en groupes d’une dizaine donc souvent on en voyait beaucoup. Un après-midi, on a marché jusqu’à un endroit qui s’appelle le mirador de los guanacos. C’est un endroit qui est au bord d’une coline qui surplombe toute une zone qui va jusqu’à la mer et dans laquelle les guanacos sont souvent. Depuis là-haut on a vu plusieurs troupeaux entiers. Il y en a même un qui s’est enfuit en courant quand il nous a aperçu, et on pouvait suivre les guanacos qui couraient dans la steppe avec nos jumelles. Malheureusement à ce moment là ils étaient trop loin pour qu’on les prenne en photo (et on était aussi trop occupés à les observer😂).



Un autre animal qui était très présent à la Esperanza était la martineta. C’est un oiseau qui ressemble à une pintade et qui vole très mal, donc on en voyait souvent courir. En plus, elles n’ont pas peur de venir très proche des bâtiments donc on les a vu de bien près.

On a vu aussi beaucoup d’autres oiseaux :



Des rongeurs, comme le Cuis…
…ou le Huron menor (sorte de furêt), qui a été trop rapide pour nos caméras.
Des réptiles :


Et aussi un lion de mer ! C’est un peu comme un phoque mais plus gros et marron. Il nageait dans l’eau mais il était assez proche de la plage donc on a pu le voir correctement (mieux que nos téléphones).
Enfin, il y a des animaux qui sont typiques de la steppe patagonienne et dont on a pu observer des traces mais qu’on a pas réussi à voir. Il y avait par exemple les maras, dont on a pu voir les terriers, et pas mal de crottes. Ce sont comme des gros lièvres mais avec des très grande pattes. Et aussi les pumas, dont on a vu les traces sur le sol et qu’on a pu observer en vidéo en relevant une caméra cachée. Il est très rare d’observer des traces d’animaux là bas car le sol est très sec et donc dans la plupart des endroits les pieds des animaux ne le marquent pas. On a vraiment eu de la chance de tomber sur cet endroit où le sol était plus sableux et moins compact et où donc on a pu observer les empreintes.


Je rajoute aussi dans cette partie des plantes qu’on a vu parce qu’il y en avait qui était incroyable :





L’archéologie
La réserve abrite aussi un site archéologique (et paléonlotologique d’ailleurs). C’est un lieu qu’ils appellent las Lolas, qui est situé près des colines qui sont au sud du refuge. il est divisé en deux parties. Premièrement il y a la partie archéologique, où on peut observer les traces d’un peuple qui vivait là avant l’arriver des colons espagnols et depuis des millénaires : les Tehuelches. On peut voir des traces de feu et partout au sol il y a des pierres qui ont été taillées et des restes de nourriture. Il y a également une zone qui correspond à l’endroit où ils faisaient les cérémonies funéraires et où ils enterraient les défunts. Comme il fait très sec, les choses ne pourrissent pas et se conservent plutôt bien.

La deuxième partie est la zone paléolontologique. On peut y observer des fossiles de baleines qui dépassent de la pierre, ayant été datés à plusieurs millénaires. Il y a aussi un phénomène géologique spécifique à cette zone qui fait qu’il y a comme des petits pics de roches qui dépassent partout. Cet endroit était vraiment impréssionnant, et en plus Andrea et Nico nous ont expliqué pleins de choses !



Après ça, on a escaladé les colines qui étaient juste à côté. De là haut, la vue était vraiment impressionnante !

Les couchers de soleil
Il n’y a pas grand chose à raconter ici mais on voulait quand même mettre ces photos à part car les couchers de soleil là bas était vraiment magnifique et donc ils le meritent.





La vie quotidienne et les repas
Pendant notre séjour, on vivait dans la « casa las maras », la maison des volontaires. C’était un bâtiments assez grand, prévu pour accueillir des groupes de 10 ou 12 personnes, donc on était plutôt confortable. On avait chacun une chambre et elles étaient grosses donc on avait vraiment de la place.

Les journées étaient souvent organisées de la même façon : on se levait vers 9h, on prenait le petit déjeuner (desayuno) tous ensemble et on se préparait, puis vers 10h on commençait la journée. On allait marcher ou faire une activité et on rentrait vers 14h pour prendre le repas du midi (Almuerzo). Ensuite on retournai dehors et vers 17h on faisait une pause pour prendre un genre de gouter (meridiana). Il y avait des petits gâteaux et du Mate (pour ceux qui aiment (pas nous)), c’est une boisson argentine qui ressemble à du thé mais très amer. Puis on retournait dehors (ou pas selon à quelle heure on avait commencé la pause) jusqu’à 19h30 à peu près. On prenait le repas du soir (cena) vers 22h.
On cuisinait les repas tous ensemble. Parfois c’était des repas simple (comme des pâtes à la sauce tomate) et parfois on cuisinait vraiment pendant longtemps. Voici une liste des principales choses qu’on a mangé : ravioli, puchero (pot-au-feu), pizzas, soupe au riz, hamburgers, riz à l’oeuf avec carottes rapées, choripan (chorizo+pan=hotdog au chorizo), pâtes,…



L’entretien des lieux
Une autre chose qui nous occupait une bonne partie du temps, c’était de faire différentes tâches pour l’entretien et le fonctionnement du refuge et de la réserve. On a par exemple nettoyer le potager.

On a nourri tous les chiens et le cheval de Carlos.


On a installé des moustiquaires aux fenêtres de toutes les chambres.

On a aussi fait pas mal de travail sur les pancartes. On en a planté plusieurs dans le refuge qui permettent d’indiquer les différents bâtiments et lieux.


Et on en a aussi fabriqué pleins, qui seront plantées par des prochains volontaires à différents endroits de la réserve.



On a également passé une matinée à ramasser des déchets sur la plage. On en a pas ramassé des sacs et des sacs parce que les plages là bas sont assez propres mais il y en avait quand même plus que ce qu’on dirait. Comme ils font pleins de statistiques, on avait une feuille et on devait cocher à chaque déchet ramassé la bonne catégorie, puis le soir on a tout rentré dans l’ordinateur.
Le retour
On est rentré de la Esperanza ce lundi. On est parti de là bas dans la matinée, après avoir tout chargé et fait le ménage dans la maison où on était. On était censé arrivé vers midi mais notre voiture est tombée en panne lorsqu’on était au millieu de nulle part. Heureusement on était pas si loin de rejoindre une vraie route et Nico a donc appellé son père pour lui demander qu’il vienne nous remorquer avec son 4×4.
Fin
Voilà je crois bien qu’on vous a tout raconté ! J’espère que ce très grand article ne sera pas pénible à lire😅. Ca change un peu de d’habitude où on faisait toujours des articles jour par jour très chronologiquement, vous pourrez nous dire ce qui est le mieux à lire et on adaptera pour la suite.
Bisous à tous !
Bonus
Voici quelques photos en plus qu’on ne savait pas où mettre d’autre.











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