Coucou tout le monde !!
Ça me fait plaisir d’enfin écrire un article ! Ça faisait très longtemps qu’on en avait pas fait parce qu’où on était on avait vraiment peu de connexion, et peu de temps aussi 😂.
Comme vous l’avait dit Noah à la fin du dernier article, on travaille depuis environ une semaine (bon maintenant ça fait quasi un mois et on est même reparti, mais j’ai pris très longtemps pour écrire l’article😂) à Ambue Ari, un sanctuaire animalier qui récupère des animaux qui ont été victimes du braconnage. C’est un problème très présent en Bolivie car le respect de la jungle et des animaux sauvages n’est pas du tout quelque-chose qui est encré dans leur culture, et leur système d’éducation n’étant pas très développé, il est très difficile de résoudre ce problème par la prévention et l’éducation. En plus de ça, la Bolivie est un des pays les plus pauvres du continent et donc les populations sont prêtes à tout pour essayer de gagner de l’argent, et notamment brûler la jungle ou trafiquer des animaux.
L’organisation avec laquelle on est s’appelle CIWI. Ils ont en tout 3 parcs à travers la Bolivie, et celui où on est est le plus spécialisé dans les félins, c’est pourquoi c’est ce qu’il y a le plus ici. Leur travail est très compliqué car ils ne reçoivent aucune aide financière du gouvernement et ils fonctionnent donc à 100% grâce aux dons et au travail des volontaires.
Maintenant que je vous ai bien introduit le contexte d’où on était, je vais réellement vous raconter ce qu’on fait😉.
Avant de commencer à lire l’article, on voulait vous dire que comme on avait vraiment énormément de truc à raconter et qu’en plus on était pas toujours ensemble c’était compliqué de faire un seul gros article. Donc celui-ci va présenter notre mois de manière générale et parler de la vie au camp, et on va chacun poster dans les prochain(e)s heures/jours des articles plus détaillés sur tous nos animaux et le travail qu’on faisait avec eux.
On est donc arrivé à Ambue Ari le mardi 7 janvier en fin de journée. On a rencontré Pedro, le directeur du parc, qui nous a expliqué la vie et le travail ici et nous a montré le camp. Ensuite, on a rencontré des volontaires qui nous ont présenté les animaux avec lesquels on allait travailler : le matin des ocelots (moi avec Luci et Noah avec Kevo), et l’après-midi Peanut le renard pour moi et les « camp animal » (oiseaux, coatis) pour Noah. Dès le lendemain matin, on a attaqué à travailler avec eux. On était en « training », c’est à dire en apprentissage. En gros on était avec une personne qui nous apprenait tout ce qu’on devait savoir avant qu’on soit seul avec les animaux. Au départ on observe seulement puis petit à petit on a pu faire de plus en plus de choses. Au bout de quelques jours seulement, on a pu réellement être seul pour travailler avec les animaux. Au début ça peut être un peu impressionnant parce qu’on est vraiment seul dans la jungle. Enfaîte les cages des différents animaux sont toutes éparpillées dans la jungle, loin les unes des autres et du camp, pour qu’ils soient vraiment immerger dans leur habitat et qu’ils ne se dérangent pas entre eux. On doit donc à chaque fois partir à pied sur les sentiers dans la jungle pour rejoindre nos animaux, et ça va d’à peine 5mn de marche pour les oiseaux, à bien 25 minutes pour Luci ou Kevo. Et selon la météo il y a des portions qui peuvent être inondées donc même avec les bottes on avait parfois les pieds trempés😂.
Le travail avec les animaux se partage en gros en deux parties : les tâches régulières comme donner la nourriture, changer l’eau, nettoyer la cage, et faire des « walks » (promenades) pour les animaux concernés (ocelots, coatis), et les « enrichissements » où on est plus libre de faire ce qu’on veut selon notre imagination. Les enrichissements sont globalement tout ce qui peut améliorer l’environnement des animaux (plantes, construction, objets) et qu’on va faire seulement avec des choses qu’on a récolté dans la jungle.
Une des principales particularités qui rendent le travail vraiment difficile ici, c’est la quantité de moustiques. Déjà dans le camp on a eu l’impression quand on venait d’arriver qu’on se faisait défoncer par les moustiques, et enfaîte c’est rien comparé au nombre qu’il y a au cœur de la jungle. On est donc obligé de s’habiller avec des grands habits comme des gros pantalons ou des k-ways alors qu’il fait quasiment 40°C, et on doit porter des chapeaux avec une moustiquaire qui couvre tout le visage. Après notre premier jour de travail, on avait les mains entièrement couvertes de boutons, c’était très dégoûtants à voir. Après au bout d’une semaine la peau s’habitue donc on sent encore les piqûres mais ça ne gratte plus après et il n’y a presque pas de boutons (juste une tâche un peu rouge) donc c’est bien moins désagréable et nos mains ont repris une apparence quasi normale.
Quand on est dans la jungle, on peut aussi observer pas mal d’animaux sauvages, comme des singes-écureuils, des singes hurleurs, des coatis, des chanchos (sangliers), des énormes tortues, toutes sortes d’oiseaux, des écureuils, etc. Parfois lorsqu’on entend un bruit ou qu’on fait une rencontre avec un animal ça peut un peu surprendre, mais au final ça se passe toujours bien et on est très content d’avoir pu l’observer. Enfaîte dans le type de jungle qu’il y avait autour du parc, il n’y a pas vraiment de vrai danger. L’animal qui pourrait théoriquement être dangereux c’est le jaguar mais en réalité c’est un animal plutôt nocturne, et assez timide (surtout avec l’homme), donc il n’y a rien à craindre. Sinon il y a aussi les chanchos qui pourrait attaquer. Ils sont plus petits que les sangliers qu’on a en France, mais ils sont assez teigneux et légèrement stupides donc si on les énerve ou qu’on est trop près des petits ils peuvent charger. Mais encore une fois en réalité avec un minimum de prudence et de bon sens tout se passe toujours bien.
En dehors du travail, il y a aussi quasiment tous les jours de la semaine un truc un peu spécial.
Lundi soir, on va dans le village juste à côté pour jouer au foot les jeunes du village.
Mardi, c’est le jour des Cuñapes, une spécialité bolivienne qui est une genre de petite galette/pain avec du fromage dedans et qui est vraiment trop bon.
Mercredi, tous les volontaires vont dîner ensemble au restaurant.
Vendredi, c’est le soir du « big cafe ». En gros comme le lendemain on est (pour la plupart) en jour de repos, on peut aller dans un bâtiment qui est au bout du parc pour faire la fête. C’est le seul lieu dans le parc où l’alcool est autorisé. On s’amusait vraiment bien : on faisait des beer-pong et des jeux de cartes ou parfois juste on était à table et on discutait. On rentrait donc souvent au camp au millieu de la nuit😂.
Samedi était notre jour de repos. Quelques volontaires parmi ceux qui sont les plus importants travaillaient parfois le samedi mais la plupart d’entre nous était toujours en repos. On allait tous les samedis à Guarayos, la vraie ville la plus proche (~45 minutes de route), pour faire des achats dont on avait besoin et pour changer un peu d’air. Au bout d’un moment, on a aussi découvert l’existence d’un lieu surnommé « la laguna » : c’est un petit lac aménagé, avec des tables et des hamacs pour s’installer, et un restaurant. On a donc pendant les deux dernières semaines passer le samedi après-midi là-bas pour se reposer et se baigner.
Sur le camp, les repas était préparés par deux cuisinières qui se relayaient en fonction des jours. C’était des repas simples avec souvent du riz ou des pâtes, mais qui étaient généralement assez bons !
Finalement, notre avis général sur cette aventure, c’est que c’était vraiment super ! Bien sûr c’était souvent très dur, mais on était clairement d’accord pour dire que ça vaut carrément le coup. C’est sûr que c’est des souvenirs qu’on oubliera jamais, et personnellement je pense que même si au final ce sera peut être plus ma préférée du voyage, ça restera toujours l’expérience la plus marquante, enrichissante, et représentative de notre voyage !
Voilà je pense avoir raconté à peu près tout ce qui était important👍. Évidemment je suis vraiment très peu entré dans les détails sur nos animaux et ce qu’on faisait concrètement quand on était avec eux, mais comme j’ai dit au début de l’article on vous racontera tout ça au plus vite dans des nouveaux articles ! Là maintenant on est revenu à Santa Cruz, où on reste quelques jours pour pouvoir nous reposer et laver notre linge. Ça nous a fait du bien de pouvoir nous poser un peu😂! Demain soir tard dans la nuit on va décoller pour notre prochaine étape : l’équateur. On peut pas vraiment savoir exactement comment ça va se passer là bas mais normalement on devrait arriver juste avant le week-end, donc on pourra faire un article rapidement. Et même de manière générale, on aura là bas une meilleure connexion et plus de temps donc on va essayer de reprendre un rythme normal pour les articles.
Merci beaucoup à tout ceux/celles qui liront cet article, et encore une fois vraiment désolé d’avoir rien posté pendant tout ce temps !
Bisous tout le monde❤️!
PS: Si vous voulez en apprendre plus sur CIWI, voici le lien de leur site internet où il y a beaucoup d’explications sur leur travail et leur histoire, et le lien de leur compte instagram où vous pouvez suivre les actualités et où il y a pleins de très belles photos de tous les animaux.
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